samedi 3 août 2013

JE NE VOIS PAS...JEAN CAUPENNE ET GEORGES SADOUL

 
« Nous tenons à vous dire, et c’est pourquoi nous vous écrivons malgré le peu de loisirs que nous laisse la paresse, que nous crachons sur les trois couleurs : bleu, blanc et rouge du drapeau que vous défendez. Nous attendons avec une vive impatience le prochain soulèvement des hommes que vous prétendez commander et qui, demain, avec notre concours, mettront au soleil les sales tripes de tous les officiers de l’armée française et celles des petits binoclards casoardeux de votre espèce (…) ».

« Il est du moins indispensable que vous remettiez, sitôt cette lettre reçue, au général directeur de l’école de Saint-Cyr (Seine et Oise), votre démission d’élève de cette école avec l’exposé des motifs de cette décision, en y joignant une copie de la présente missive. Sinon, nous continuerons à vous considérer comme le premier et le dernier des tristes Cyrs dont vous n’aurez pas que l’air (Keller) !! Et, comme tel, nous vous fesserons publiquement sur la place Saint-Cyr ! »
 
 
 
Voici la lettre reçue un beau matin de 1930 par le premier de promotion de l’École militaire de Saint-Cyr, la recrue Keller.
Les auteurs n'en sont autres que Jean Caupenne et Georges Sadoul.
Les deux auteurs se retrouvent inculpés de « violences sous condition ».
Sadoul est viré de la NRF et afin d'éviter la prison ferme par pour Moscou avec Aragon et Elsa Triolet.
Le second luron, Jean Caupenne n'est pas passé à la postérité, si peu que je n'ai pas réussi à trouver de photo de lui. Il fut pourtant un des "mauvais sujets" du Surréalisme et le fer de lance de nombreuses revues  (La Révolution surréaliste, Le Surréalisme au service de la Révolution).
 
Nous publierons plus tard sa charge anticléricale de 1929 intitulée :
 "Comment accommoder le prêtre"
 
 
Georges Sadoul en 1913
 
 
Georges Sadoul est un écrivain français, historien du cinéma, né le 4 février 1904 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), mort le 13 octobre 1967 à­ Paris. Il est notamment l'auteur d'une importante Histoire générale du cinéma.
Proche des surréalistes, il devient communiste en 1927.

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