dimanche 4 août 2013

ROBERT RAUSCHENBERG (1925-2008)...LE COURANT NEO-DADA

 
 
 
Robert Rauschenberg photographié en 1974 par Art Kane
 
 
 
 
« Les objets que j'utilise sont la plupart du temps emprisonnés dans leur banalité ordinaire. Aucune recherche de rareté. A New-York, il est impossible de marcher dans les rues sans voir un pneu, une boîte, un carton. Je ne fais que les prendre et les rendre à leur monde propre... »

Robert Milton Ernest Rauschenberg, né le 22 octobre 1925 à Port Arthur, Texas, et mort le 12 mai 2008 à Captive Island, Floride, est un artiste plasticien américain.

Il appartient au Néo-Dada et est le précurseur du Pop Art ; ses réalisations vont de la peinture à la gravure, en passant par la photographie, la chorégraphie et la musique.

L'approche de Rauschenberg est parfois qualifiée de "Néo-Dada", label qu'il partage avec le peintre Jasper Jonhs. Rauschenberg disait vouloir travailler "dans l'intervalle entre l'art et la vie" ("in the gap between art and life"). Il interroge la différence entre les objets d'art et les objets de la vie quotidienne, dans la lignée de l'artiste dada Marcel Duchamp et de son œuvre, "Fontaine".

À partir de 1962, les peintures de Rauschenberg commencent à intégrer non plus seulement des objets trouvés, mais aussi des images - transférant des photographies sur des toiles au moyen de la sérigraphie. Ce procédé permet à Rauschenberg d'interroger le principe de la reproductibilité de l'œuvre et de ses conséquences. En ce sens, son travail est contemporain de celui d' Andy Warhol ; Rauschenberg et Johns étant tous deux fréquemment cités comme d'importants précurseurs du Pop Art.

En 1951 Rauschenberg crée ses "White Paintings," dans la tradition des peintures monochromes dont le but est de réduire la peinture à sa nature essentielle et ainsi, amener la possibilité d'une expérience pure. Les "White Paintings" ont été exposées à la galerie Eleanor Ward's Stable à New York en octobre 1953. Au premier regard, elles semblent se réduire à des toiles blanches, vierges." Plutôt que de penser qu'elles sont des réductions destructives, il serait plus judicieux de les considérer, comme John Cage, comme des écrans hypersensibles - que Cage définissait comme "des aéroports de lumières, d'ombres et de particules". Devant ces oeuvres, chaque modulation de la lumière, de l'atmosphère s'inscrivait sur leur surface. Rauschenber lui-même disait qu'elles étaient affectées par les conditions ambiantes, "de telle manière que vous pouviez dire combien de personnes étaient dans la pièce". Les "Black Paintings" datent de 1951. Comme les "White Paintings", elles ont été exécutées en de nombreux exemplaires et d'une seule couleur. Mais ici, Rauschenberg incorpore des morceaux de papier journal de telle manière que celui-ci est visible à certains endroits alors qu'à d'autres, il est totalement recouvert de peinture. Entre 1953-1954 Rauschenberg travaille une nouvelle série de monochromes, les "Red Painting". Cette série est composée de différentes peintures rouges et associe sur la toile des matériaux tels que bois, clous, papier journal etc... créant ainsi une surface de peinture complexe qui laisse voir les signes avant-coureurs de la célèbre série "Combine" (Association).

1 commentaire:

  1. El arte es un estado de gracias en una extraordinaria aventura humana !!!
    [...El Hombre Caimán...]

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