mercredi 7 août 2013

COLLAGES

 
 
 
ANONYME VERS 1930
 
 

Brian Oldham
        
Brian Oldham est  un jeune et talentueux photographe américain né en Avril 1993 à Orange, Californie. Il a commencé à prendre des photos à l'âge de seize ans de facon  totalement autodidacte.
Il crée des images conceptuelles surréalistes qui transportent le spectateur vers de nouveaux mondes. 
 
 

 
MAX ERNST-Loplop, l'hirondelle passe 1929 COLLAGE
 
 

 
Wallace Berman, 1965
 

        Wallace Berman est né en 1926 à Staten Island, il est décédé en 1976 à Topanga Canyon.
 
Il appartient à cette frange d’artistes de la côte Ouest américaine qui, dans l’ombre des années cinquante et soixante forgent une culture 'beat' dont la littérature reste l’aspect le plus connu, mais qui s’élabora aussi dans le cinéma, la peinture, la photographie, les collages et les assemblages. Jusqu’aux années soixante cette marginalité est encouragée par l’absence, en Californie, d’un véritable réseau marchand et institutionnel, ainsi que par le processus de normalisation sociale et d’expansionnisme politique entamé par une Amérique prospère et agressive.
 
C'est à l'usine de meubles ou il était employé qu' il a commencé à créer des sculptures à partir de déchets de bois. Cela l'a conduit à  devenir un artiste à temps plein au début des années 1950, et une figure incontournable du mouvement Beat .
 
Ses travaux chargés d'évocations religieuses et d'images érotiques présentés à la Ferrus Galery de Los Angéles en 1957 provoquent la fermeture de l’exposition par les autorités. De dépit, W. Berman quitte cette « cité d’anges dégénérés » pour s’établir à San Francisco où la culture 'beat' est mieux implantée.
 
Il se voue alors à une œuvre plus intime, souple dans sa conception, dans sa manipulation et sa diffusion, la revue « Semina » (1955-1964), dont il imprime les neuf numéros sur une petite presse rudimentaire. Sorte de « méta-collage », « Semina » résume à elle seule tant un certain milieu artistique que la démarche globale de W. Berman. Des pochettes réunissent sur des feuillets libres poèmes, photographies ou collages de W. Berman lui-même comme de ses amis ou des auteurs du passé qu’il admire (Philip Lamantia, Michael McClure, William Burroughs, Hermann Hesse, Antonin Artaud). L’artiste y décline les thèmes en germe dans ses travaux précédents : la drogue, la folie, la violence, la sexualité et l’art rédempteurs, une mystique du quotidien. Grand joueur lui-même, W. Berman propose ici des cartes que chacun peut disposer et ordonner à son gré, recréant indéfiniment l’œuvre. De retour à Los Angeles en 1961, W. Berman se consacre principalement aux « Verifax Collages » (1961-1976), réalisés à l’aide d’une antique photocopieuse dont la neutralité mécanique va pondérer le contenu iconographique. Les visages effacés des premiers « Verifax » constituent autant une critique de la dépersonnalisation qu’un dispositif où chacun peut se projeter. Puis les images se précisent (clichés d’actualité ou historiques, figures de l’'underground' ou des minorités, images sexuelles et sensuelles, armes menaçantes, symboles religieux, etc.), mais leur accumulation reste souvent hermétique, laissant volontairement libre cours à l’interprétation. Si les premiers « Verifax » rappellent fortement les « Parchemins », leur forme se structure ensuite pour proposer un véritable écran à nos projections individuelles : une main, démiurgique mais anonyme, manipule une radio dont le haut-parleur est remplacé par une image. Les « Verifax » zappent en silence sur les ondes de l’image. La répétitivité quasi incantatoire des derniers collages rythme un monde fragmenté et bégayant, suggère une distribution inépuisable mais aussi le flux de la pellicule filmique.

Avant Fluxus et le mail-art, l’art de W. Berman se veut avant tout un mode de communication « naturel » et banal. « Art is Love is God » : comme le résume la devise de ce personnage déjà mythique de son vivant, l’art est une plaque sensible, un exercice spirituel de réception et de transmission du monde, un exercice d’inversion des valeurs visant à banaliser le sacré et à sacraliser le quotidien.
 
(tiré de la notice de l'exposition consacrée par le MAMCO de Genève à Wallace Berman en 2000
Wallace Berman, Art Is Love Is God,
une introduction, 1957-1976)
 
 
 

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