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dimanche 22 décembre 2013

MAX ERNST III

 
 
 
MAX ERNST-1920  La Santé par le sport. Collage
 
 

 
MAX ERNST-1920  Le Punching Ball de l'immortalité de Buonarroti, collage
 
 

 
Max Ernst–1920
 
 

 
Max Ernst–1920  Manifeste W 5 (Weststupidien 5) III
 
 
 
 
Max Ernst–1920 Au-dessus des nuages, marche la Minuit. Au-dessus de la Minuit, plane l'oiseau invisible du jour. Un peu plus haut que l'oiseau, l'éther pousse et les toîts flottent
 
 
 
 
 
 
 
 
 

dimanche 3 novembre 2013

MAX ERNST II

 
 
 
MAX ERNST-1913 crucifixion
 
 

 
MAX ERNST-1916 VEGETATION
 
 
 
 
Max Ernst–1919  Little machine construct. by Minimax Dadamax in person for fearless pollination of female suckers at the beginning of the change of life ...
 
 
 

 
MAX ERNST-1919 Aquis submersus
 
 

 
MAX ERNST-vers 1919 Family Excursions
 
 

 
MAX ERNST-1919 Fruit of a Long Experience
 
 

 
MAX ERNST-1919 La ville avec des animaux
 
 



 

MAX ERNST I

 
 
 
Max Ernst–1909 AUTOPORTRAIT
 
 
 
 

L'AFFAIRE BELTRACCHI ET WERNER SPIES



L'historien de l'art Werner Spies a été condamné le 24 mai dernier par le Tribunal de grande instance de Nanterre pour avoir authentifié une fausse toile de Max Ernst, intitulée Tremblement de terre, et datée de 1925.


 
Toile probablement de la main de Wolfgang Beltracchi, vendue chez Sotheby's en 2009 comme une œuvre de Max Ernst, titrée Tremblement de terre et datée de 1925.
 
 
 
Werner Spies, 76 ans, est un spécialiste notable de l’œuvre de Max Ernst, qui a notamment dirigé le musée national d’Art moderne, au Centre Pompidou, de 1997 à 2000. À la suite d’une plainte déposée par la société Monte Carlo Art SA, il a été condamné, avec le galeriste français Jacques de la Béraudière, à payer au plaignant « une somme de 652 833 euros, auxquels viennent s’ajouter les dépens », rapportait la Quotidien de l’art dans son édition du 27 mai.

En 2004, l’historien de l’art allemand avait annoncé qu’il inclurait Tremblement de terre dans son catalogue raisonné de Max Ernst, après avoir analysé le style de l’œuvre à partir d’une simple photographie : cet avis avait permis à Jacques de la Béraudière de vendre la toile, qu’il possédait alors, à la société Monte Carlo Art SAMais le tableau est en réalité l’œuvre d’un faussaire allemand, Wolfgang Beltracchi, condamné en octobre 2011 à six ans de prison, après avoir reconnu être l'auteur de quatorze faux tableaux. Lorsque le pot aux roses fut découvert, la société Monte Carlo Art SA a attaqué en justice le négociant et l’historien d’art. Elle avait entre temps revendu le tableau et touché une somme qu'il lui avait fallu rendre lorsque le faux fut avéré.

Werner Spies a eu beau se défendre en disant qu’il n’avait jamais émis de certificat d’authenticité, rien n’y fit. L’historien confiait au Monde, en juillet 2011, qu’il n’est pas « un expert au sens juridique du terme », mais un simple historien d’art qui s’est contenté d’écrire que Tremblement de terre figurerait à son catalogue raisonné – « ce qui n’est qu’une référence à ma propre publication », ajoutait-il.

Mais, Le Journal des arts précise que, pour le tribunal, le document rédigé par Werner Spies « conduisait nécessairement n’importe quelle galerie d’art et société spécialisée dans la vente d’œuvres d’art à considérer cette authentification comme certaine et convaincante », influençant alors « M. de la Béraudière dans son appréciation de l’auteur litigieux ». Seulement, même dupé, M. de la Béraudière se devait, « en sa qualité d’expert, d’effectuer des recherches personnelles avant de certifier à son tour l’authenticité de l’œuvre ».

Du coup, la justice française les a tous deux condamnés in solidum et chacun doit payer la moitié de la somme réclamée par Monte Carlo Art SA. Alors que la Fondation Beyeler ouvre l'exposition Max Ernst, conçue par Werner Spies, le fait qu’un expert puisse être condamné pour avoir donné une opinion scientifique personnelle fait débat outre-Rhin : « La conception dominante ici est que l'expert n'est pas responsable mais simplement exprime une opinion scientifique au mieux de ses connaissances sur l'authenticité d'une œuvre », précise l'avocat Winfried Bullinger dans Le Journal des Arts.
 
 
 
Une généalogie sommaire des ventes de Tremblement de terre et des griefs qui l'entourent semble nécessaire pour saisir l'étrange destin de cette toile.

C'est en 2004 que le négociant d’art et galeriste Jacques de la Béraudière a acheté l'œuvre après qu'elle eut été authentifiée ». La toile fut revendue, la même année, par sociétés interposées, au spéculateur et collectionneur néerlandais Louis Reijtenbagh : la société Lontel Trading SA, domiciliée à Panama, a facturé l’œuvre 900 000 dollars à la société Minneba Ltd Corp, immatriculée aux Îles Vierges britanniques.

Pour plus de clarté, précisons que celle-ci est renommée Monte Carlo Art SA en 2005, et que son unique associé n’est autre que Louis Reijtenbagh. Mais notre collectionneur néerlandais, criblé de dettes, décide de vendre une partie de sa collection chez Sotheby’s à New York : Tremblement de terre est cédé en novembre 2009 pour 1,1 millions de dollars et la société Monte Carlo Art SA, après déduction des frais, empoche la somme de 969 000 dollars.

C’est alors que les problèmes commencent puisque Sotheby’s commandite une expertise scientifique qui finit par contredire l’idée admise que la toile ait pu être réalisée en 1925. Sotheby’s décide d’annuler la vente de Tremblement de terre. La société Monte Carlo Art SA est alors contrainte de rembourser la somme qu’elle a touchée – soit 653 000 euros – et riposte en attaquant en justice Jacques de la Béraudière et Werner Spies, pour avoir vendu ou authentifié un tableau de faussaire.

Maxence Quillon-EXPONAUTE



 




samedi 24 août 2013

BÂLE-FONDATION BELEYER : Le grand retour de Max Ernst



26. Mai - 8. Septembre 2013   

FONDATION BEYELER

Baselstrasse 101
CH-4125 Riehen/Bâle

Tél. + 41 (0)61 645 97 00
Fax + 41 (0)61 645 97 19

Tous les jours de 10 h. à 18 h, le mercredi de 10 h. à 20 h.



 
Max Ernst avec cheval à bascule, Paris, 1938



Avec plus de 160 peintures, collages, dessins, sculptures et livres illustrés, la grande rétrospective que la Fondation Beyeler consacre à Max Ernst présente à travers de nombreux chefs-d’œuvre toutes les phases de création de cet artiste, toutes ses découvertes et techniques. Depuis sa mort en 1976, ce sera la première fois que les visiteurs auront l’occasion de découvrir en Suisse toute la richesse et la diversité de l’œuvre d’un artiste qui a profondément marqué son siècle.
Max Ernst (1891–1976) compte parmi les artistes les plus éclectiques de l’art moderne. En 1922, après ses débuts de dadaïste révolté à Cologne, l’artiste est allé s’installer à Paris où il s’est rapidement imposé comme l’un des pionniers du surréalisme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été interné à deux reprises en tant que ressortissant d’une puissance ennemie, avant d’être libéré grâce à l’intervention de son ami, le poète Paul Eluard. En 1941, il s’est exilé aux États-Unis où il trouva de nouvelles sources d’inspiration tout en donnant lui-même de nouvelles impulsions à la génération des jeunes artistes américains. Dix ans plus tard, il a regagné une Europe ravagée par la guerre. Max Ernst, si apprécié jadis, semblait désormais bien oublié, mais on a fini par redécouvrir celui qui aura été un des artistes les plus fascinants et les plus polymorphes du XXe siècle. Max Ernst a obtenu la nationalité française en 1958.
Inventant constamment des figures, des formes et des techniques novatrices, telles que le frottage, le grattage, la décalcomanie et l’oscillation, Max Ernst n’a cessé d’explorer des orientations nouvelles. Il a ainsi donné naissance à une œuvre singulière, qui se dérobe à toute définition stylistique limpide et dont l’évolution a également été marquée par la vie mouvementée et les lieux de résidence changeants de l’artiste en Europe et en Amérique.
La créativité de Max Ernst dans ses rapports avec ses sources d’inspiration et avec l’univers des images, les ruptures entre les nombreuses phases de son œuvre et la diversité de ses sujets ne peuvent manquer de surprendre le spectateur. Tel un révolutionnaire de la vision, il assemblait ses tableaux de manière inédite, il établissait, en tant que surréaliste, de nouveaux liens entre les images et la conscience du spectateur. Reste la constante de l’opiniâtreté de la contradiction présumée. Comme la vie de Max Ernst lui-même, son œuvre n’est pas, disait-il lui-même, « harmonieuse dans le sens des compositeurs classiques ». Un maître de la métamorphose, voilà ce qu’était Ernst, un chercheur et un découvreur, docteur honoris causa en philosophie, qui ne cessait d’élargir ses interrogations, s’inspirait aussi bien de l’astronomie, de l’ethnologie, de l’ornithologie que des mathématiques et de la psychanalyse et se laissait guider par son amour des sciences naturelles et par le hasard créatif.
Des femmes fortes, qui n’auraient pu être plus différentes les unes des autres, ont accompagné son parcours d’homme et d’artiste : Gala Eluard, la future muse de Dalì, l’artiste Leonora Carrington, la mécène et collectionneur Peggy Guggenheim et le peintre Dorothea Tanning.
Plusieurs décennies encore après sa mort, l’œuvre de Max Ernst paraît plus actuelle que jamais dans sa tentative obstinée pour surmonter les traditions tout en s’y référant. Cette exposition montre une création qui, par le souvenir et l’expérience, met en contact l’inconscient et les secrets du passé avec le vécu du présent et les événements politiques de son temps, afin d’imaginer, sur ce fondement, des visions fantastico-réalistes de l’avenir.