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lundi 8 décembre 2014

FLORENCE HENRI AU JEU DE PAUME - PARIS

Florence Henri
Miroir des avant-gardes, 1927-1940
du 24 février
au 17 mai 2015
Paris
 
 
 
 
FLORENCE HENRI-1928 Autoportrait
 
 
 
Florence Henri (New York, 1893-Compiègne, 1982), artiste protéiforme, est d’abord connue pour sa peinture, avant de se faire une place incontestable dans le domaine de la photographie des avant-gardes entre la fin des années 1920 et le début des années 1940. Après avoir vécu en Silésie, à Munich, Vienne, Rome et surtout Berlin, elle se fixe définitivement à Paris au milieu des années 1920, où elle se consacre pleinement à la photographie. Ce médium lui permet d’expérimenter de nouvelles relations à l’espace, notamment par l’introduction de miroirs et autres objets dans ses compositions.

Le Jeu de Paume présente un vaste panorama de la production photographique de Florence Henri, développée entre 1927 et 1940, qui comprend aussi bien ses autoportraits, compositions abstraites, portraits d’artistes, nus, photomontages, photocollages, que des photographies documentaires prises à Rome, à Paris et en Bretagne. L’exposition est constituée principalement de tirages d’époque ainsi que de quelques documents et publications.

Dans sa jeunesse, Florence Henri étudie la musique et la peinture en Angleterre et en Allemagne. En 1919, étudiante à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin, elle rencontre l’écrivain et historien Carl Einstein et se lie d’amitié avec plusieurs représentants de l’art d’avant-garde, entre autres Hans Arp, Adrian Ludwig Richter, John Heartfield et Lázló Moholy-Nagy. Elle suit des cours au Bauhaus de Weimar auprès de Paul Klee et Vassily Kandinsky. En 1924, elle s’installe à Paris où elle fréquente l’Académie de Montparnasse, dirigée par André Lothe, puis l’Académie moderne fondée par Fernand Léger et Amédée Ozenfant. En 1927, après une visite au Bauhaus de Dessau, elle abandonne la peinture pour la photographie. C’est à cette époque qu’elle réalise ses fameux autoportraits au miroir et ses compositions de natures mortes, issues de ses premiers pas dans la recherche spatiale qu’elle mènera à travers la photographie.

Entre la fin des années 1920 et le début des années 1930, ont lieu en Allemagne trois expositions mythiques dans l’histoire de la photographie européenne qui permettent de rendre compte de l’essor des nouveaux concepts en photographie et de la rupture avec la tradition : « Fotografie der Gegenwart », au Museum Folkwang à Essen, en 1929, « Film und Foto » (« Fifo »), organisée la même année par le Deutscher Werkbund à Stuttgart – cette exposition est le point culminant du mouvement de la Nouvelle Vision (Das Neues Sehen) promu, entre autres, par László Moholy-Nagy –, et « Das Lichtbild » à Munich, en 1931, qui, quant à elle, consacre le triomphe de la Nouvelle Objectivité (Die Neue Sachlichkeit), représentée par Albert Renger-Patzsch.

Invitée à montrer un nombre important de tirages dans ces trois expositions, Florence Henri se voit ainsi reconnue pour sa production photographique au cours de cette période fondamentale où l’outil photographique servit à libérer la vision de l’homme et l’ouvrit à de nouvelles expériences.
Le studio que Florence Henri ouvre à Paris en 1929, rivalise avec celui de Man Ray. Elle y donne des cours de photographie que fréquentent, entre autres, Lisette Model et Gisèle Freund. En dépit de la place centrale qu’occupe son œuvre dans le milieu photographique de l’avant-garde de la fin des années 1920 et de sa renommée comme portraitiste à Paris, et bien qu’elle ait publié ses photographies dans de nombreuses revues illustrées de l’époque – Arts et Métiers, Lilliput, etc. –, l’œuvre de Florence Henri demeure largement méconnue.
Ce commentaire de László Moholy-Nagy illustre très clairement la position de Florence Henri : « avec les photographies de Florence Henri, la pratique de la photographie aborde une nouvelle phase d’une toute autre ampleur que ce qu’il aurait été possible d’imaginer jusque ici. Au-delà de la composition documentaire, précise, exacte, des photographies définies à l’extrême, la recherche de l’effet de lumière est abordée non seulement dans les photogrammes abstraits, mais aussi dans les photographies de sujets concrets. Toute la problématique de la peinture manuelle est assumée dans le travail photographique et, à l’évidence, se trouve considérablement élargie par le nouvel instrument optique. En particulier les images réfléchies et les rapports spatiaux, les superpositions et les intersections qui sont explorés dans une perspective et avec un point de vue inédits. »
 
Commissaire : Cristina Zelich, commissaire indépendante

Exposition réalisée par le Jeu de Paume, avec l'aimable collaboration de l'Archive Florence Henri, Gênes
 
 
 
 
 
 

 
FLORENCE HENRI-1934 Line Viala
 
 
 


 

lundi 28 avril 2014

EXPOSITION CARTIER BRESSON AU CENTRE POMPIDOU



12 février 2014 - 9 juin 2014 de 11h00 à 23h00
Galerie 2 - Centre Pompidou, Paris
13€, TR 10€ / 11€, TR 9€ selon période / Forfait donnant accès à toutes les expositions temporaires et aux collections permanentes du musée
 
 
 
HENRI CARTIER-BRESSON 1933 par George Hoyningen-Huene
 
 
« Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’oeil et le coeur » disait Henri Cartier-Bresson.

De la fin des années 1920 à l’orée du 21e siècle, le photographe s'est évertué à respecter ce principe de vie et de vue. Depuis que Cartier-Bresson a commencé à exposer et à publier ses images, certains ont tenté de circonscrire ce qui faisait l'unité de ce principe. Son génie de la composition, son intelligence des situations ou sa dextérité à les saisir au bon moment, se sont dès lors le plus souvent trouvés résumés dans la notion d'« instant décisif ».

Dix ans après la disparition du photographe en 2004, maintenant que les milliers de tirages qu'il a laissés à la postérité ont été soigneusement réunis et classés par la fondation qui porte son nom, tandis que ses archives de notes, de lettres et de publications sont désormais accessibles aux chercheurs, il apparaît clairement que l'instant décisif, s'il permet de qualifier certaines de ses images les plus connues, est trop restrictif pour appréhender l'oeuvre dans son ensemble. À rebours d’une vision unificatrice et simplificatrice, la rétrospective du Centre Pompidou se propose de montrer la richesse du parcours du photographe, ses réorientations successives et ses différents moments de développement. Elle a pour ambition de montrer qu’il n’y a pas eu un seul, mais bien plusieurs Cartier-Bresson.

Si les plus grandes icônes du photographe sont évidemment présentées, il s'agissait aussi, afin de bien rendre compte de sa diversité, de prendre en considération des images moins connues, de réévaluer certains reportages et de faire émerger des ensembles de ses peintures, dessins, ou incursions dans le domaine du cinéma. Des tentatives qui en disent aussi beaucoup sur son rapport à l'image et, par défaut, sur ce qu'il cherchait en photographie.

La première partie de l'exposition, retraçant les années 1926 à 1935, est marquée par la fréquentation du groupe surréaliste, les débuts photographiques et les grands voyages à travers l'Europe, le Mexique et les États-Unis.
La deuxième période, qui commence en 1936, au retour des États-Unis et se clôt en 1946 avec un nouveau départ pour New York, est celle de l'engagement politique, du travail pour la presse communiste, de l’activisme antifasciste, du cinéma et de la guerre.
Enfin, le troisième temps commence avec la création de l'agence Magnum en 1947 et se termine au début des années 1970, au moment où Henri Cartier-Bresson arrête le reportage. Du surréalisme à Mai 68, en passant par le conflit espagnol, la Seconde Guerre mondiale, la décolonisation, la guerre froide et les Trente glorieuses, la rétrospective du Centre Pompidou propose, loin des mythes et des raccourcis, une nouvelle lecture de l'oeuvre du plus célèbre des photographes français.

À travers plus de cinq cents photographies, dessins, peintures, films et documents, rassemblant images célèbres et inédites, l'exposition fait l'histoire de cette oeuvre magistrale et, à travers elle, celle du 20e siècle.
 
 
 
 
 
 

mardi 27 août 2013

ERWIN BLUMENFELD (1897-1969)


 
 
AUTOPORTRAIT 1932
 
 

 
AUTOPORTRAIT 1945
 
 

 
AUTOPORTRAIT 1950
 
 
Erwin Blumenfeld (26 janvier 1897 à Berlin - 4 juillet 1969 à Rome) est un photographe américain d'origine allemande.
 
Après avoir participé au mouvement Dada sous le pseudonyme de Jan Bloomfield, il commence une carrière dans la photographie professionnelle aux Pays-Bas au début des années 1930 ; il émigre en France en 1936 où il commence à travailler pour Verve et Vogue France, embauché par Michel de Brunhoff sur les conseils de Cecil Beaton  ; interné dans un camp, en France, en 1940 à cause de son origine allemande, il parvient à s'enfuir avec sa famille aux É.-U. en 1941.

Blumenfeld devient célèbre pour ses photographies de mode des années 1940 et 1950, notamment pour les magazines américains Vogue et Harper's Bazaar.

Dans son atelier du 9, rue Delambre, à Paris, il mène parallèlement une activité de portraitiste – Georges Rouault, Matisse, Carmen, le modèle du Baiser de Rodin –, et de photographe publicitaire, tout en continuant un travail personnel, sur le nu notamment. En 1937, il décroche sa première couverture dans Votre Beauté et ses photographies sont publiées dans Verve. Il expose à la galerie Billiet à Paris et participe à l'exposition collective Photography, 1839-1937 au Museum of Modern Art de New York.

En 1938, il obtient sa première publication dans Vogue France grâce à son ami Cecil Beaton, avant de couvrir les collections parisiennes pour Carmel Snow du Harper's Bazaar. En 1939, Blumenfeld est interné en tant qu'Allemand dans le camp de Montbard-Marmagne.

Il fuit la France pour New York en 1941. Il y partage un studio avec Martin Munkacsi, avant d'ouvrir son propre atelier au 222 Central Park South, en 1943. Il reprend sa collaboration avec Harper's Bazaar (1941-1944), puis avec Vogue (1944-1955), pour lesquels il réalise de nombreuses couvertures. Ses photographies paraîtront aussi dans Look, Life, Coronet, Cosmopolitan

Solarisation, combinaison d'images positives et négatives, photomontage, « sandwich » de diapositives couleur, fragmentation opérée au moyen de miroirs, séchage du négatif humide au réfrigérateur pour obtenir une cristallisation, etc. Blumenfeld sait mettre à profit ses expérimentations de « dadaïste futuriste » pour la photo de mode.

Du maquillage des modèles qu'il réalise souvent lui-même aux manipulations diverses dans l'obscurité de son laboratoire, il n'hésite jamais à jouer avec les couleurs qu'il sature, décompose, filtre, colle ton sur ton…
What Looks New (Vogue, 1947), sa très cubiste fragmentation d'un visage à plusieurs bouches pour un rouge à lèvres, Œil de biche (Vogue, 1950) où il recadre l'une de ses photos en noir et blanc sur l'œil gauche, la bouche et le grain de beauté étant rehaussés de couleur.
Ou encore ce mannequin en béret et manteau rouges sur fond rouge (Vogue, 1954). Sa vertigineuse photographie du mannequin Lisa Fonssagrives sur la tour Eiffel (Vogue, 1939) restera notable.

En 1955, il commence son autobiographie, Jadis et Daguerre, qu'il terminera l'année de sa mort, qui survient en 1969 à Rome.

lundi 19 août 2013

RODNEY SMITH (NE EN 1947) II

 
 
 
 
 

 
 
 

 
 
 

 
 
 

 
 
 

 
 
 

 
 
 
 

JERRY UELSMANN (NE EN 1934) I

 
 
 
 
 

 
 
 

 
 
 





 
 
 

 
 
 

 
 
 

 
 
 
La sensibilité de Jerry Uelsmann rapproche souvent son travail de surréalistes tels Magritte, Ernst ou Man Ray.

JERRY UELSMANN (NE EN 1934)



Jerry N. Uelsmann est un photographe américain né à Détroit (Michigan) en 1934. Il a reçu son diplôme à l'Institut Technologie de Rochester en 1957 et son M.S et M.F.A à l'Université Indiana en 60. Il commence à enseigner la photographie à l'Université de Floride à Gainesville en 1960. Il est par la suite devenu un haut professeur d'art de recherche à l'université dès 1974 et aujourd'hui retraité.

Lauréat de nombreux prix (dont le 'Guggenheim Fellowship' en 67 et 'National Endowment fort the Art Fellowship' en 72), exposé dans les musées du monde entier (depuis plus de 30 ans, il a exposé aux EU mais également à Londres, Paris, Canada, Australie, Kyoto), objet de plusieurs monographies et membre de la vénérable 'Royal Photographic Society' de Grande-Bretagne. I

l est connu pour ses montages ambigus qui déforment la réalité en juxtaposant des scènes ou des objets reconnaissables mais n'ayant aucune relation entre eux. Il est par ailleurs marié à l'artiste Maggie Taylor.



 
Jerry Uelsmann, 1979 par Martha Casanave
 
 
 
 
Jerry Uelsmann, autoportrait
 
 
 
 

samedi 17 août 2013

MELVIN SOKOLSKY (NE EN 1933)






Avec ses compositions surréalistes – ses fameux mannequins lévitant sur la Seine –, il a révolutionné la photographie de mode dans les années 60.




 

 
MELVIN SOKOLSKY-AUTOPORTRAIT
 
 
 
La période comprise entre 1955 et 1970 constitue avec le recul, l’âge d’or de la culture photographique américaine, grâce à un grand nombre de publications de qualité qui offrirent un champ d’expression très important à de nombreux photographes de talent, artistes et designers. Au sommet de cette pyramide d’exception se situe un monument : le Harper’s Bazaar.

C’est dans ce riche contexte que Melvin Sokolsky va s’imposer et imprimer son style qui malgré la fulgurance de sa carrière photographique – de 1959 à 1969 – reste une référence aujourd’hui.
C’est le temps du changement au sein même du magazine : le légendaire Alexey Brodovitch, Directeur Artistique du journal depuis 1934, « l’œil du siècle » pour de nombreux photographes dont il fût le mentor, cède la place à une autre légende en devenir, Henry Wolf, en charge d’apporter un renouveau visuel au magazine.
Melvin Sokolsky a seulement vingt et un ans quand il est appelé, en 1959, à rejoindre l’équipe du Harper’s. A son arrivée, l’équipe est constituée par des artistes comme Richard Avedon, Lillian Bassman Saul Leiter… Melvin va d’emblée imposer un style nouveau.

Son travail est marqué par son esprit fantasque et inventif, influencé par le surréalisme, les jeux de perspectives et de proportions. Son inspiration se nourrit directement des maîtres de la peinture : Van Eyck, Van der Weyden et Velasquez pour les ambiances intérieures & l’intégration d’autoportraits dans la composition, ou de Balthus qui lui enseignera l’importance de la pose et de la gestuelle de ses modèles.

Durant environ dix ans, Sokolsky collabore avec les magazines les plus prestigieux : Esquire, McCall's, Newsweek, The New York Times Magazine & Show. En parallèle, il se tourne vers la publicité, réalise de nombreux portraits de célébrités où il peut exprimer encore plus librement sa créativité en un style de plus en plus narratif qui présage de son futur passage à la caméra.



http://www.telerama.fr/scenes/bon-pied-bon-il-le-photographe-melvin-sokolsky,29243.php




 
 
 


PIERRE MOLINIER (1900-1976) II