BENJAMIN PERET |
La crue du fleuve prédispose ses rives obscures
aux plus obscurs désirs
La faim avec ses lèvres de volcan
viendra ensuite dans un rayon de soleil
arc-en-ciel de l’espoir et de l’erreur
demander des comptes au plus humble citoyen du pays
Que lui répondra-t-il
si ce n’est que la matière est plastique comme un
calorifère
que la vie est le miel des animaux malfaisants
que les massacres continueront tant que durera la vie
tant que les enfants mort-nés se trouveront sur le
passage d’Apollon
Benjamin Péret, in Le grand jeu, 1928
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