Maison de Victor Hugo
6, place des Vosges-75004 Paris
Ouvert tous les jours sauf lundis et jours fériés de 10h à 18h
Frédéric Mégret, surréaliste exclu par jalousie
En marge de l’exposition «La cime du rêve» sont présentés les dessins inédits d’une figure peu connue du surréalisme, Frédéric Mégret (1909-1975), qui participa aux activités du mouvement en 1929.
Mégret fut de quelques soirées chez André Breton, rue Fontaine (Paris IXe), et participa à l’élaboration de cadavres exquis et autres jeux jusqu’à son exclusion par le théoricien du surréalisme lui-même, au lendemain d’une séance du jeu de la vérité. A la question «Avec qui d’autre d’entre nous concevez-vous l’amour possible ?» Suzanne Muzard, alors aimée de Breton, avait nommé Frédéric Mégret ...
En marge de l'exposition La Cime du rêve. Les surréalistes et Victor Hugo, le musée révèle les dessins surréalistes inédits de Frédéric Mégret (1909-1975).
Jeune lycéen en rupture de ban, à peine sorti du lycée Henri IV, Frédéric Mégret subit l’attraction du surréalisme. S’installant au 54, rue du Château, dans le XIVe arrondissement, avec André Thirion et Georges Sadoul, il va partager les activités du mouvement en 1929. Il participe aux soirées chez Breton, rue Fontaine, aux séances de cadavres exquis ou autres jeux collectifs ainsi qu’aux réunions de café. Cette année correspond à l’intervalle entre les deux dernières livraisons de La Révolution surréaliste aussi Mégret laisse-t-il peu de traces repérables hormis sa participation à la soirée “procès” des membres du Grand Jeu qui a lieu rue du Château et dont rendra compte le cahier de pages roses du numéro spécial de la revue belge Variétés, Le Surréalisme en 1929. Outre ses interventions dans le procès, ces pages reproduisent certains de ses petits dessins automatiques, pseudo-cubistes.
Comme il le racontera lui-même, plus tard, il est exclu par André Breton au lendemain d’une séance du jeu de la vérité où à la question “avec qui d’autre d’entre-nous concevez-vous l’amour possible”, Suzanne Muzard, alors aimée de Breton, avait nommé Frédéric Mégret. Cette “précaution” n’empêchera pas une idylle qui se noue sans doute dans les années 1934-1935, dont on trouve la trace dans L’Amour fou de Breton et qui les mènera à Tahiti.
En effet, exclu du surréalisme, Mégret s’est lancé dans le journalisme qu’il exercera principalement en Océanie et en Egypte. Durant la guerre, il combat en Syrie et après un bref retour en France en 1942, rejoint l’Algérie. A la Libération, il reprend sa carrière de journaliste à l’AFP, collabore à plusieurs journaux et est rédacteur en chef de Points de vues images du monde ; grand reporter il voyage en Nouvelle Zélande, Extrême Orient et en Afrique. Plus tard, il deviendra critique d'art au Figaro littéraire. Il réalisera des films sur l'art et participera à La Grande histoire de la peinture publiée chez Skira, et notamment au volume consacré au romantisme.
De sa traversée du surréalisme à l'aube de ses vingt ans, Frédéric Mégret a laissé des dessins restés jusqu’alors inconnus. Issus des croquis de potaches, en marge des cahiers de cours, ils deviennent de véritables dessins-poèmes où les mots porteurs d’un sentiment poétique occupent une place importante. D’une totale liberté, libres de tout autre motif que le seul plaisir, ils prennent soit la forme de créatures géométriques issues d’un graphisme quasi automatique, soit de formes biomorphiques comme celles qui peuplent “la faune de [nos] paupières, soit de visions oniriques avec ou sans paroles. Appréciés par les surréalistes, ces dessins qui partagent la vison, la poésie et le rêve, valaient bien à leur auteur l’hospitalité des murs de l’appartement de Victor Hugo.
Mégret fut de quelques soirées chez André Breton, rue Fontaine (Paris IXe), et participa à l’élaboration de cadavres exquis et autres jeux jusqu’à son exclusion par le théoricien du surréalisme lui-même, au lendemain d’une séance du jeu de la vérité. A la question «Avec qui d’autre d’entre nous concevez-vous l’amour possible ?» Suzanne Muzard, alors aimée de Breton, avait nommé Frédéric Mégret ...
FREDERIC MEGRET-La faune de nos paupières
Jeune lycéen en rupture de ban, à peine sorti du lycée Henri IV, Frédéric Mégret subit l’attraction du surréalisme. S’installant au 54, rue du Château, dans le XIVe arrondissement, avec André Thirion et Georges Sadoul, il va partager les activités du mouvement en 1929. Il participe aux soirées chez Breton, rue Fontaine, aux séances de cadavres exquis ou autres jeux collectifs ainsi qu’aux réunions de café. Cette année correspond à l’intervalle entre les deux dernières livraisons de La Révolution surréaliste aussi Mégret laisse-t-il peu de traces repérables hormis sa participation à la soirée “procès” des membres du Grand Jeu qui a lieu rue du Château et dont rendra compte le cahier de pages roses du numéro spécial de la revue belge Variétés, Le Surréalisme en 1929. Outre ses interventions dans le procès, ces pages reproduisent certains de ses petits dessins automatiques, pseudo-cubistes.
Comme il le racontera lui-même, plus tard, il est exclu par André Breton au lendemain d’une séance du jeu de la vérité où à la question “avec qui d’autre d’entre-nous concevez-vous l’amour possible”, Suzanne Muzard, alors aimée de Breton, avait nommé Frédéric Mégret. Cette “précaution” n’empêchera pas une idylle qui se noue sans doute dans les années 1934-1935, dont on trouve la trace dans L’Amour fou de Breton et qui les mènera à Tahiti.
En effet, exclu du surréalisme, Mégret s’est lancé dans le journalisme qu’il exercera principalement en Océanie et en Egypte. Durant la guerre, il combat en Syrie et après un bref retour en France en 1942, rejoint l’Algérie. A la Libération, il reprend sa carrière de journaliste à l’AFP, collabore à plusieurs journaux et est rédacteur en chef de Points de vues images du monde ; grand reporter il voyage en Nouvelle Zélande, Extrême Orient et en Afrique. Plus tard, il deviendra critique d'art au Figaro littéraire. Il réalisera des films sur l'art et participera à La Grande histoire de la peinture publiée chez Skira, et notamment au volume consacré au romantisme.
De sa traversée du surréalisme à l'aube de ses vingt ans, Frédéric Mégret a laissé des dessins restés jusqu’alors inconnus. Issus des croquis de potaches, en marge des cahiers de cours, ils deviennent de véritables dessins-poèmes où les mots porteurs d’un sentiment poétique occupent une place importante. D’une totale liberté, libres de tout autre motif que le seul plaisir, ils prennent soit la forme de créatures géométriques issues d’un graphisme quasi automatique, soit de formes biomorphiques comme celles qui peuplent “la faune de [nos] paupières, soit de visions oniriques avec ou sans paroles. Appréciés par les surréalistes, ces dessins qui partagent la vison, la poésie et le rêve, valaient bien à leur auteur l’hospitalité des murs de l’appartement de Victor Hugo.
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